Ombres et lumières

     La faible lumière d’hiver conduit l’observateur curieux à analyser les effets de l’éclairage sur les choses. Aujourd’hui place au photographe, un autre jour le peintre et le sculpteur se tiendront devant le chevalet. Le volume le plus simple, la sphère, n’existe que par le jeu des échanges entre ombre et lumière. Pensez à la lune et voyez soit la boule de souris blottie dans cet indispensable outil, soit l’oeuf tout juste sorti de sa boîte. La force et l’angle des rayons lumineux modèlent ces volumes auxquels notre oeil est habitué :

boule de souris

coquille d'oeuf

     Le photographe modèle l’espace par l’utilisation choisie des ombres et de la lumière sur l’objet inanimé, lui donnant vie ou âme pour formuler comme le poète :

médaille de bronze

     Ou encore, utilisant le plein contre-jour qui projette une ombre par transparence il donne l’illusion d’une présence cachée que seule la forme trahit. La fleur de phalaenopsis, l’araignée-crabe et les spores de scolopendre ci-dessous témoignent de cet exercice.

ombre d'araignée-crabe

fleur de phalaenopsis en éclairage de face

fleur en contre-jour

spores de scolopendre en contre-jour

spores véritables sur la feuille

     Oublions la technique et laissons-nous surprendre par le fabuleux spectacle de la nature. Bien inattendue cette vitrine de toiles d’araignée dans le levant chargé de rosée et quel éclat dans cette pézize rouge, hôte des sous-bois riches en brindilles décomposées qu’une roulante goutte d’eau vivifie par un effet de loupe !

toiles d'araignées

pézize rouge

10 réflexions au sujet de « Ombres et lumières »

  1. voirdit

    Merci Coumarine pour « magnifiques » ; s’agissant de « rêveuse » cela m’encourage à persévérer puisque vous me laissez croire que je suis prêt du but recherché.

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  2. Cantabile

    Bienvenue au club des bloggeurs fous cher Jean-Pierre !

    Merci pour cette tentation d’expérimentation qui t’a pris, merci à tes amis qui t’ont poussé…
    Tu commences très fort pour notre bonheur, avec ces très belles photographies végétales et animales.

    Et hop, un petit lien sur mon blog…

    Je t’invite à participer à mon jeu du diptyque… prendre une photo de toi, mélangée, accolée, fondue, que sais-je encore, à une des miennes…, je jouerai ce jeu en sens inverse pour te remercier…

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  3. voirdit

    Merci Chère Cantabile pour tes remarques élogieuses et tes encouragements. Je vais poursuivre et, joueur, je te rejoins dans ta proposition. Bon vent à la surface des choses, la profondeur étant forcément dessous, ou entre les lignes …

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  4. voirdit

    Remarque très juste. Les plus grands peintres et photographes apprécient le rapport de forces entre lumière et ombre, en jouent et distribuent sur la toile ou la plaque beaucoup de l’une et/ou de l’autre en fonction des modes et de leur goût propre. Chez Rembrand ou chez Seurat, entre autres exemples, le dosage n’est pas le même. Diderot dans son essai « sur la peinture » a écrit de belles lignes là-dessus. Et vous-même savez de quoi il en est, comme vous nous le suggérez si artistiquement parmi les textes et images de votre blog. Merci de votre commentaire.

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  5. voirdit

    Je constate sur votre site que vous avez aussi des coups d’oeil heureux desquels surgissent des clichés forts. Hasard et attention soutenus sont nécessaires parfois pour sortir de l’ordinaire. Cette araignée au-dessus de ma tête je ne pouvais la voir que par son ombre portée au-travers d’une feuillle. Continuons à bien observer, une pincée de chance et nous modifions un peu l’ordinaire du monde.

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