Maternité : constantes et surprises.

Au niveau de l’espèce quoi de plus banal qu’une naissance. Elle perpétue tout en modifiant légérement, elle est sensée adapter en permanence l’individu à son environnement global par le processus évolutif. En somme rien que de la normalité.

A titre personnel elle est événement, suscite les émotions. Les artistes l’ont en permanence représentée, dans tous les domaines du sensible. J’en retiens trois en peinture. Deux que l’on peut qualifier de ‘classique’ et une plus inattendue dans le traitement de la scène. La plus simple, sobre en moyens est extraite de l’oeuvre de Mary Cassatt : une pointe sèche de 1891, 23,5 x 17,6 cm, des collections du MMA de New-York que j’ai copiée dans Jay Roudebush, Mary Cassatt, Flammarion, 1989, p. 66

mère et enfant par Mary Cassatt 1891

A peine plus complexe d’apparence, des traits à la pierre noire et quelques notes colorées au pastel, nous vient du talent de Whistler : ‘Mother and Child, the Pearl’. Pastel sur papier gris-brun de 18,4 x 27,7 cm, v. 1880-90, conservée à la Freer Galery of Art de Washington. Elle est publiée dans James Abott McNeill Whistler, pastels, par Robert H. Getscher (trad. Pierre Janin), ed. Anthese, Arcueil, 1991, p. 150.

Whistler, mère et fille, la perle.

‘Mère et Fille, la Perle.’

La dernière, sobre mais délicatement réfléchie, est une sanguine rehaussée de blanc qui révèle immédiatement son auteur, Auguste Renoir. Elle mesure 92 x 73 cm, exécutée sur toile préparée. Présentée au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg elle figure dans l’ouvrage récent (2009) édité chez Hazan : Renoir, Pastels, crayons, sanguines, aquarelles par Emmanuelle Amiot-Saulnier, pl. 30 p. 119.

Auguste Renoir, Maternité

deux petits portraits du bambin, comme apparitions dans un nuage, s’accrochent  discrètement dans les volûtes de craie blanche. Des anges en langes ?

Evénement, émotions.

Simone de Beauvoir va jusqu’à écrire quelque part dans ‘le deuxième sexe’ que :

« le mystère de l’incarnation se répète en chaque femme ; tout enfant qui naît est un Dieu qui se fait homme ».

Joie et allégresse pour nous grands-parents de découvrir Benoît le premier jour de sa vie ce 17 juillet 2010. Nous lui souhaitons tout le bonheur du monde, toutes découvertes et tous émerveillements. Exceptionnellement nous dévoilons à nos lecteurs deux images de sa présence parmi nous.

« Lorsque l’enfant paraît… » vers toujours d’actualité…

Benoît

 

Benoît et sa maman

 

s’il pleure je lui ferai entendre Schubert : Mille cherubini in coro

Dormi, dormi, sogna, piccolo amor mio

Dormi, sogna, posa il capo sul mio cor.

3 réflexions au sujet de « Maternité : constantes et surprises. »

  1. voirdit

    A Elody,
    Merci Elody de me signaler cette citation qui fait référence au bruit, au cri même alors que je n’avais mis en écho que du son musical. Et que l’action sonore donc, pour Benoît, « se déroule et se répercute » longuement ! Pour vous, que le bruit soit un fond sonore plaisant ! JP

    J’aime

    Répondre

Laisser un commentaire