Souhaitant placer sur ce blog une carte de Noël à l’intention de mes fidèles lectrices et lecteurs je me suis posé la question suivante :
Comment faire en sorte que cette carte soit la moins chargée possible tout en étant dans la catégorie des images ‘écran’ (et non un dessin ou peinture) ?
A l’évidence le choix des symboles vient en premier dans cette réflexion : le nombre est bien grand mais les étoiles et la lumière s’imposent puisqu’ils font penser aux jours très courts et sont contenus dans les textes sacrés relatifs à Noël.
Assez difficile fut de photographier une bougie allumée : sur fond clair les ombres sont trop fortes, sur fond sombre la lumière de la flamme fait ressortir certaines couleurs du fond. Reste à trouver le fond le plus ‘noir’ possible et là le peintre et le photographe savent que les noirs et les blancs existent bien davantage que le noir et le blanc.
Le texte le plus sobre à joindre est évidemment le ‘Joyeux Noël’ que je vous adresse de tout coeur ! Une légère illumination via ‘photoshop’ ou un autre logiciel de retouche d’images est bienvenue. Pourquoi pas ajouter encore l’expéditeur ou l’auteur et voilà qui suffit semble-t-il au bonheur du jour (et de la nuit !). On pourrait certes lancer un concours et nul doute que bien des variantes recevables pointraient à partir de vos vives imaginations croisées dans vos blogs et qui sont toujours l’objet de mon étonnement et de mon admiration.
Place à l’image et « Joyeux Noël » à toutes et tous !
Très nombreux hélas sont ceux qui n’ont pas la chance de vivre décemment et entourés. Ma mémoire renvoie entre autre le souvenir imagé de mon père, Louis Boureux, qui de 1940 à 1945 a connu les souffrances de l’emprisonnement en Poméranie orientale. Je suis sûr qu’alors il s’était posé la question de peindre une carte minimaliste à l’occasion de la Nouvelle Année afin de l’envoyer à son fils en France. Vous vous doutez de la difficulté de trouver dans le stalag ou au Kommando le matériel nécessaire ! Pourtant ce fut peint, envoyé et reçu :
si vous souhaitez en savoir plus sur cet épisode de la vie de mon père :
http://boureux.fr/LB/ArtStalag.htm
Cependant aujourd’hui l’esprit de la réconciliation entre nos deux nations voisines rayonne bien plus que la guerre et c’est donc une « stille Nacht » toute illuminée d’un « O Tannenbaum » que je vous souhaite.
Emouvante carte et non moins émouvante histoire.Où, à la manière du petit prince, comment dessiner une carte de Noël…
Pour ma part, j’avais reçu un harmonica. Comment fût-il trouvé dans Iéna en guerre? Comment acheminé? Deux hommes passèrent un soir à la maison… C’est tout ce dont je me souviens.
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Les guerres entraînent de bien curieuses histoires dans le brassage des peuples qu’elles occasionnent. Ce n’est certes pas une justification supplémentaire de la guerre pour autant mais parfois ces histoires extraordinaires ont soulagé la misère des hommes. Travaillons cependant pour la paix universelle : il y a de quoi faire.
Avec les peintures de mon père réalisées en Poméranie il est vrai que je me suis toujours demandé comment elles avaient pu parvenir en France, en toute légalité, notamment quelques tableaux de petit format peints à l’huile sur carton ou isorel.
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Bel hommage émouvant !
Bonne année à vous
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Sais-tu que le père de Jean-Jacques était dessinateur chez Prot ? il a dessiné aussi un peu quand il était prisonnier sur le front Russe.
Merci pour le lien vers le site que tu as fait en souvenir de ton père, né en 1908 comme le mien et comme celui de Jean-Jacques.
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Merci Véro pour toutes tes infos familiales. La vie de prisonnier a laissé s’exprimer bien des talents dont certains ont vraiment servi à amoindrir les peines. Quelques prisonniers racontent même que sans l’entraide et la joie que quelques prisonniers portaient en eux et exprimaient, ils n’auraient pas tenu. 1908 : Evidemment ce sont surtout les natifs des années d’avant première guerre qui ont fait les frais de l’affaire puisqu’ensuite les naissances furent faibles ou bien les intéressés étaient alors trop jeunes pour partir en guerre. La vie est toujours composée d’insoupçonnables surprises, tant bonnes que mauvaises où l’égalité de traitement ne connaît aucune existence. Le site sur la vie résumée de mon père connaît un succès d’intérêt car il permet à nombre de lecteurs de reconnaître une aventure de vie commune et d’avoir ainsi l’illusion de retrouver une mémoire que leurs proches n’ont pas eu la chance de baliser, inscrire et partager. Merci d’avoir écrit ici ces lignes d’encouragement, amitiés, JP.
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