Vous vous souvenez sans doute de nos rondes épistolaires précédentes, la dernière est ici sur ce blog : http://voirdit.blog.lemonde.fr/2013/02/01/des-departs-une-ronde-dechanges-epistolaires/
Celle de ce jour rassemble des textes échangés sur le thème de « Regard(s) ». J’ai le plaisir d’accueillir sur mes pages les réflexions de Céline accompagnées d’une photographie.Vous pouvez suivre la globalité de cet échange comme suit :
un promeneur chez mesesquisses chez Voir et le dire, mais comment? chez loin de la route sûre chez quotiriens chez Gilbert Pinna-le blog graphique chez la distance au personnage chez memesi chez Mine de rien chez un promeneur.
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In & Out
Elle marchait et le paysage glissait à côté, sans prise sur elle.
Fouillant parmi les particules aux multiples sens et choix dans l’immense chaos de son intérieur agité qu’elle tentait de mettre en ordre de marche (comme s’il était possible
de lire en plein tourbillon assis au beau milieu d’une ruche en ébullition), elle cherchait les raisons, et puis les pourquoi et les comment, si les pourquoi étaient bien nécessaires pour trouver les raisons et si les raisons justifiaient du pourquoi ou si l’inverse n’était pas plus honnête, et puis les comment, incessants, pour comprendre les sens – Con(-)centrée sur des détails, des enchaînements, des dédales de dominos, et des moyens de percer un verre pour qu’il ne déborde pas sans se vider, et de tous les regards – celui qui perce, celui qui tue, celui qui attend on ne sait quoi et qui laisse dans le vide, celui qui toise, qui règne, celui sans concession, celui qui gêne, celui qui plie, celui qui visse, celui qui hisse, celui qui crâne, celui qui ne regarde pas – Elle se sentit soudain rebelle et prête à cracher son cri qu’elle retenait si souvent pour ne pas perdre la face (parce qu’elle ne connaissait pas le côté pile). Tant pis, oui, elle allait crier, à condition de trouver ce qu’elle avait à crier, car finalement, elle avait juste mal au crâne…
C’est en ces pensées existentielles et philosophiques qu’elle prit un poteau en pleine face.
Instant figé des passants en arrêt devant sa mine déconfite.
La rue reprit sa danse, elle y vit une marée haute, se sentit marée basse, elle remercia le poteau et partit plus légère, avec une envie d’encornets.
Céline, décembre 2013. Chez Céline, c’est ici :
http://mesesquisses.over-blog.com/
A l’occasion de cette ronde Louise Blau m’accueille sur ses pages et je l’en remercie : http://louisevs.blog.lemonde.fr
… et toujours cette grandeur et cette misère du poteau.
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Ah oui, elle avait donc bien dérivé de la plage sous le flux de ses pensées!
Souvent envie d’être un encornet uni synaptique moi aussi…
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Comme retrouver un grain de sable dans une meule de pas ?
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La rue est parfois hérissée…
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et comme une saynette de Noël, pas tout à fait pour les enfants, quoique… Il ne reste plus (;) qu’à la lire, ou à la mettre en scène ?

Mais dans le désert, pas de poteau, mais on peut toujours rêver d’encornets
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oui, on ne soulignera jamais assez qu’il faut regarder où on met les pieds.
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Un point de vue léger, drôle, qui exprime comment arrivent les accidents de la vie, dans l’embrouillamini des pensées , en telle capilotade qu’il faut au moins un poteau pour se sentir , charnelle et avoir envie « d’encornets »…
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Si elle le croisait, cette encornet étoilé, le mangerait-elle tout cru ou mariné, grillé au feu de bois (celui du poteau bien sûr) au beau milieu d’une plage de pas ?… A la belle étoile, certainement, un grain de sable entre les dents, Les pieds nus, le regard absorbé par les crêtes des vagues hérissées.
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pour se remettre, je vous conseille les encornets à l’encre de seiche, un délice !
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voici une fable bien réaliste : au bout du compte tout le mal du monde vient de la pensée.
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