A la suite des créations de Maurice Denis des paroissiens de Fère prirent goût à ces nouvelles lumières, à ces productions d’artistes contemporains et décidèrent d’implanter une nouvelle verrière en 1938. Le sujet en fut le troisième centenaire du Voeu de Louis XIII qui avait placé le royaume de France sous la protection de la Vierge en 1638. Cependant la guerre survient et la fenêtre ne fut posée qu’en 1943. Elle fut réalisée par le célèbre Atelier Jacques Simon de Reims qui illustra le thème des apparitions de la Vierge en France. Ainsi peut-on observer et lire par ordre chronologique : Liesse 1134 ; Voeu de Louis XIII 1638 ; Paris 1830 (rue du Bac) ; La Salette 1846 ; Lourdes 1858 ; Pontmain 1871.
Les donatrices sont Mesdames Adeline Bertin-Fouillaux et Emma Danton-Bertin.
Nous faisons défiler la fenêtre entière puis les scènes des apparitions par ordre chronologique, avec légende pour les textes peu lisibles du sol.

…Et déclarons que prenant la très sainte et glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume nous lui consacrons notre Etat.
Cartouche donnant le nom des donatrices, puis celui de l’atelier et la date d’exécution
Le goût de la lumière colorée vient en voyant. Aussi bien d’autres yeux eurent bientôt faim de nouveaux éclats. Au moment de la création du dépôt des Monuments Historiques en 1955 il a été décidé de ne pas réinstaller en place les verrières de Maurice Denis et de mettre dans le choeur de nouvelles baies confiées à l’atelier Jacques Simon et dessinées par Luc Simon. Elles sont signées par Luc Simon en 1959. Ainsi comme dans les premiers jours heureux de la création fut projetée dans Sainte-Macre une neuve lumière.
Les vitraux de Luc Simon ornent des scènes bibliques connues et présentent un graphisme tendu qui soutient des couleurs subtilement dosées.
Dans cette évocation des lumières de Fère un nom n’apparaît pas comme il conviendrait bien qu’il soit primordial dans ce qui s’est fait d’étonnant dans cette bourgade du Tardenois : Etienne Moreau-Nélaton. Cette note ne suffit pas pour mettre en avant cet homme talentueux sur lequel nous reviendrons ultérieurement.
Merci pour cet éclairage lumineux sur les verrières tardenoisiennes!
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Pour votre info : le talent de Marguerite Huré s’affiche dans une version abstraite aux vitraux de la petite église ardennaise d’Oches (08) : sublime dans le soleil couchant d’automne!
Ouvrage recommandé sur le sujet : Les Eglises des reconstructions dans les Ardennes – le Renouveau de l’art sacré au XXe siècle de Michel Coistia – photos de Jean-Marie Lecomte – Editions Noires Terres – 2013
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Merci cher Correspondant pour votre information sur le vitrail de Marguerite Huré à Oches, je ne le connais pas (encore). L’ouvrage de Michel Coistia est tout à fait remarquable. Comme on le fait pour un guide naturaliste afin de déterminer une espèce il y a tout lieu de procéder de même avec cet ouvrage et de l’avoir sous la main lors d’une excursion ardennaise.
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