En ces jours où le printemps tarde l’embellie d’une heure m’a entendu dire : « au poil ! Je sors au grand air, respirer, reprendre du poil de la bête après cet hiver mou qui traîne ».
L’oeil aux aguets comme d’ordinaire, stupeur, que vois-je ? Des poils partout. Ceux des feuilles de noisetier naissantes
et ceux itou des feuilles du chévrefeuille des bois
Saurai-je compter tous ces poils ? Certes non, pas même à un poil près, surtout s’ils sont aussi nombreux que ceux des jeunes feuilles de marronnier, à peine dégagées de leur gangue cireuse tant appréciée des butineuses qui en tirent la propolis
Quelques pas plus loin, cette fois c’est à y perdre mon latin, que vois-je ? Une sorte de gélatine à poil perchée sur un tronc mort de sureau. Tout botaniste distingué vous dira que rien n’est plus normal car vous êtes en présence d’une colonie d’Auricularia auricula-judae que ceux qui ont tout perdu du latin nomment ‘Oreille de Judas’ et qui est comme qui dirait la cousine du champignon noir des Asiatiques :
Et même sur la terre du chemin, même chose -ils vivent donc tous à poil ici ! Une pézize s’étale nonchalamment, la perverse, peut-être Peziza badia ?
Enfin, comme il en est tout au long de ces jours et de quoi me mettre de mauvais poil si un optimisme naturel ne me mettait sitôt de bon poil, des flocons tout ronds, drus comme on aime, se mirent à recouvrir d’un coup d’un seul les fleurs étonnées du forsythia qui firent aussitôt de cette aubaine une fête, couvrant leur chef d’une magnifique capeline immaculée
Comme quoi hiver ou printemps c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
C.Q.F.D.
J’admire tes macros…
j’ai certes encore pas mal de progrès à faire dans ce domaine
Mais tu vois, je n’ai pas encore pris la peine de lire à fond le mode d’emploi de mon APN acheté il y a 6 mois!
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Tous ces bourgeons sont là depuis l’année passée. Ils ont dû traverser l’hiver et, pour cela, – pas bêtes – ils ont pris du poil de la bête: ils se sont vétus, se calant dans du duvet et tous ces poils, les feuilles devenues adultes, vont pour la plupart tomber comme on se dévêt, en été, sur la plage…
Photos très fraîches et lumineuses.
Quant aux pézizes comme leurs cousines, les morilles, ce sont champignons du printemps. Attention! bien les connaître avant que d’y doûter!
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sympa ce blog et en plus on apprend des trucs ! A Bientôt!
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Il est vraiment au poil ce post…
La photo de marronnier est absolument superbe : doux est ce filet de protection, collantes sont les écailles de la base, tendres sont les feuilles naissantes
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à Coumarine,
Les macros sont prises avec un objectif 50 ou 100 mm macro Pentax, avec pied ou support spécial le plus souvent, rarement avec éclairage complémentaire. J »utilise en général le mode manuel ou prioritaire d’un boîtier Pentax Ist ou K20D.
à Jeandler,
Belles images de saison ! pour les pézizes ou morilles peu de difficultés pour connaître les genres toxiques parmi ces familles, les morilles étant de loin les plus consommées, à juste titre du reste.
à Contini1,
Bienvenue sur ce blog et merci de le qualifier d’informatif. Chez vous le coup d’oeil est également révélateur de la qualité de vue et du soin apporté à la mise en scène du vécu. (OneClicaDay, cf. liens ci-contre)
à Cantabile,
A poil ou au poil, ça tombe pile-poil. Analogies au fond bien naturelles…
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Très chouette les photos ! Surtout les deux premières , ce beau vert tendre, on en mangerait!
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Sympa votre remarque Mathilde mais restez prudente : certaines plantes sont dangereuses et il n’est pas bon d’avoir les yeux plus grands que le ventre…Les baies du chèvrefeuille des bois entrent dans la série et sont bien appétissantes en fin d’été.
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Prétendre que j’allais m’initier à l’art d’un végétarisme printanier n’était évidemment qu’une métaphore ! Vous l’aurez compris!
Bonne journée
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