L’automne en lumières

Une fois n’est pas coutume, je vous propose aujourd’hui dix images de suite, à peine commentées.

La journée commence ainsi. La gelée blanche s’évapore et le projecteur solaire tire sur la scène des rideaux vaporeux.      rayons solaires en contre-jour

Derrière ce rideau un autre acteur de l’ombre intervient, le photographe au travail, tel l’arroseur arrosé =                    théâtre d'ombres sur fond de falaises

Entre les deux scènes le cerisier tient la pose colorée

couleurs d'automne

Plus tard, plus loin, les brouillards matutinaux sommeillent

brouillard dans le chemin creux

quelque part sur le Chemin des Dames

lentement s'éveille le village

Enfin, bientôt couchant le jour resplendit dans les zébrures de l’air vif soutenues par les bouleaux, dans le Mourson :

entre Moulins et Paissy le Mourson et ses bouleaux

pastel sur papier granuleux, Jean-Pierre Boureux

danse de moucherons dans le couchant

Derniers éclats et scène finale avant le prochain lever de rideau dont nul ne peut prédire la première scène :

coucher de soleil vers Bourg-et-Comin

Sait-on jamais ? Et si l’acteur venait, dans l’élan de la dernière scène bissée, à s’égarer dans le temps et rejouer une scène de mai, au lieu d’automne ? Peu importe :

brouillard de mai sur fond de colzales bronzes d’automne font place à l’or du colza. Hurtebise, Oulches-la-Vallée-Foulon, Chemin des Dames en mai.

 

4 réflexions au sujet de « L’automne en lumières »

  1. voirdit Auteur de l’article

    Si la rédaction laisse place au rêve, n’impose rien, alors elle autorise le lecteur à vagabonder à sa guise et donc à oublier partiellement l’instant d’avant. Serait-ce envoûtement, hypnose ? Non, pas à ce point, le rêve éveillé vit en marge de la contrainte extérieure, éveille la conscience en la calmant, étrangement. Amitiés, belles rêveries du jour !

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  2. voirdit Auteur de l’article

    à Jeandler,
    Gaston Bachelard ne s’égare pas dans cette rêverie. Plus imprécise que le rêve et en mouvement la rêverie, en effet, n’est pas propice aux commentaires précis et étudiés, elle est un état que l’on peine à expliciter, alors son contenu….. Amitiés, JPB

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