Espoir de jeux la neige permet aussi de poser sa réflexion au sol, de lire des hypothèses à partir des traces nouvelles qu’elle révèle. On sort de chez soi disposé à lire autrement notre environnement. Il est facile de gamberger. Voyez ce paysage dont la neige facilite l’interprétation de son évolution mise en relief par les constructions humaines et leurs réseaux aux formes géométriques. A Fumay, cercles et radiantes illustrent la superposition des temps historiques à l’intérieur d’une boucle de la Meuse.
Quittons la Meuse ! Avec Péguy de préférence : « Adieu Meuse endormeuse et douce à mon enfance, Qui demeures aux prés où tu coules tout bas. Meuse, Adieu : j’ai déjà commencé ma partance Vers des pays nouveaux où tu ne coules pas. » (in Le Mystère de Jeanne d’Arc)
A Vanault-le-Châtel l’enceinte féodale du début du XIIe s. développe depuis l’avion et sous la neige fondante tout le tracé de ses structures. Les archéologues de l’air, oiseaux de proies des temps enfouis, se délectent à l’annonce de la chute imminente de cette froide visiteuse et s’en lèchent les faces du bec. Leur oeil de faucon a en effet bien souvent découvert en cette circonstance bien des témoignages cachés que les autres indices n’avaient pas permis de détecter.
Information synthétique sur ce thème ici : http://www.archeologie-aerienne.culture.gouv.fr/fr/
Dans le vieux cimetière de Paissy les pierres tombales au dessin plus apparent que d’ordinaire racontent sous la blanche protection de la neige des bribes du vécu de leurs occupants.
Le Christ du calvaire sait dès Noël enneigé que Pâques illuminé enroulera et pliera ce linceul blanc, attribut scripturaire devenu inutile parure. Plus opportuniste l’homme ordinaire se contente de dire « Noël aux tisons, Pâques au balcon ! »
Quant aux activités humaines actuelles la couverture neigeuse les fige et comme des indiens accroupis sur la piste du bison nous aimons décelé les indices et peut-être savoir qui est passé là et quand. Rêve de pare-buffles à l’avant de nos 4 x 4 !
Si le nombre d’habitants du village est réduit il sera aisé de connaître le propriétaire de l’engin qui a signé bien malgré lui son parcours
D’autres locataires de la terre piétinent ici et là. Il ne leur est pas nécessaire de montrer patte blanche pour s’affranchir de facto de nos lois. Ils franchissent nos limites à la légère, passent au travers des mailles comme le confirme ce théâtre d’ombres portées d’un grillage. Cause toujours mon lapin !
Par le pur hasard d’une promenade dans la blogosphère…j’atterris ici, et je me vois en lien…
Etonnée…
Donc tu connais mon blog…
Le tien semble récent
A bientôt, qui sait
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Oui, Coumarine, tout neuf ce blog. Serait-il pour autant « Tout nouveau, tout beau ? » Au lecteur d’en juger ultérieurement quand ce blog aura un peu vielli. Et merci pour ce premier contact.
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Bonjour,
Votre blog est très intéressant et très « esthétique »
ayant réalisé un site sur le passé de Vanault le Chatel, j’aimerai utiliser des éléments de votre blog comme la lettre à Mr Camuset et la photo de la motte, qui entre temps a été rasée.
Merci d’avance
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Oui je vous autorise volontiers à utiliser ces photographies et vous envoie un mail privé pour références. Continuez donc à bien illustrer le village de Vanault sur votre site ! Destruction de la motte : une sottise irrémédiablement destructrice de tout un passé pourtant riche et peu répandu de nos jours. Action incompréhensible surtout après les années de recherches sur le terrain et les journées d’information auxquelles étaient invités les habitants qui le souhaitaient.
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