Louis XIV appréciait ses promenades fréquentes dans le parc de Versailles qu’il effectuait jeune à pieds, âgé en chaise à porteurs. Il a lui-même rédigé un livret afin de proposer à ses invités une visite descriptive de ses jardins dont voici un court extrait :
« …On ira à la montagne, on fera un demy tour dans la petite allée qui tourne devant que d’entrer dans le centre de l’Etoille, et quand on y sera, on fera un tour de la montagne.
On ira après à Cérès pour aller au théâtre, on verra les changements, et l’on considérera les jets des arcades »
L’argent offrant toute possibilité de création quelle que soit l’époque, Mademoiselle de Scudéry a bien noté l’effet du pouvoir royal sur la nature, et nous le signale dans son opuscule : « la promenade de Versailles » écrit en 1669 : « …Je n’ai qu’à vous dire que ce n’est pas une affaire pour lui [Louis XIV] des changer des étangs de place… ….on dirait à vous entendre parler, dit Glicère, que le roi change aussi facilement des étangs de place, qu’on change les pièces du jeu des échecs. »
Infiniment moins riche que les puissants de ce monde, qui oserait cependant m’interdire un vagabondage planétaire depuis ma tablette, mon mobile, mon Ipad ? Serai-je alors égaré, perdu, désorienté ou bien plutôt, ne trouverai-je pas quelques analogies de formes entre le parc du Roi Soleil, les composants électroniques du circuit assemblés en ordre et des coins de notre planète entrevus lors d’un survol virtuel et réel tout à la fois ? Humm, voyez plutôt, si vous ne me croyez :
plaque d’assemblage d’un combiné téléphonique
Abu Dhabi, complexe en aménagement via Google Earth revisité
Revenons sur terre. L’avais-je quittée ? Que nenni mais l’errance profite au rêve et l’enrichit, c’est pourquoi il faut savoir revenir sur le plancher des vaches pour dépenser l’acquit des songes. Voici donc « le coeur des pierres » -ainsi avait décidé de titrer le peintre Guillaume Corneille (Cornelis van Beverloo, 1922-2010, l’un des fondateurs du Mouvement CoBrA, acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) cette huile sur toile de 91,5 x 73 cm, datée de 1955, suspendue aux cimaises d’un ami :
Et n’oubliez pas qu’entre Louis XIV et ses allégories partagées avec Le Nôtre et bien d’autres, la richesse aménageuse des émirs et autres princes du monde, votre connexion urbi et orbi, l’imaginaire cornélien, le Koru new-zélandais et votre serviteur = même combat pour le rêve et tourne la planète !
quelque part en Nouvelle-Zélande des hommes ont pris et transporté de la terre, comme ont procédé des seigneurs d’occident des Xe-XIIe siècles avec leurs mottes, basses-cours et autres aménagements de terre, pour mettre en scène un symbole.
Le château de sable édifié à l’âge adulte, n’est-ce pas ?
Heureux parcours, douces rêveries à toutes et tous, le monde en a besoin (également) !
*** J’aime beaucoup le cœur des pierres … SUPERBE ! :o) ***
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De l’ordre et du désordre.
Ceci est mon parcours car tel est notre plaisir, aurait pu dire ce prince qui se prenait pour le Soleil. On assistait à son lever comme à son coucher, espérant quelques miettes de ce festin. Chacun a ses châteaux en Espagne, palais ou chaumière, de sable construit sur le sable.
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J’adore ce rapprochement de choses très éloignées les unes des autres et qui, pourtant, grâce à ton œil se révèlent avoir beaucoup de points communs.
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Merci pour cette remarque. Il est parfois difficile de trouver et l’inspiration vient ou non. Par exemple pour ma dernière note je me suis assez longtemps interroger sur la forme à donner à ce message. C’est en faisant un commentaire pour des petits de CP que l’idée m’est venue car un des enfants a dit : ‘M’sieur elle est méchante comme un diable l’araignée’ ; alors j’ai pensé qu’il fallait que je bâtisse sur cette idée. Pour ce post ce sont seulement des mémoires de forme qui m’apparurent en parcourant un listing, une fois l’image mentale des jardins et celle de la carte des composants se fut imposée à moi. Bon w.e. qui s’annonce encore très beau, amitiés, JP
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