Tandis que dans la grotte, drapée de ses ailes enroulées du manteau de la nuit, rêve la pipistrelle…
Au-dehors voyez ces herbes comme roulées en un cylindre, presque une sphère de 7 cm de long et 6 cm de diamètre suspendue entre les branches griffues des épines noires au pied du talus pierreux. Une entrée -à peine plus d’un centimètre de diamètre, permet à l’architecte et constructeur d’aller et venir. L’occupant a pour nom muscardin (Muscardinus avellanarius L.), est de moeurs nocturnes et de grande discrétion. Sa famille est celle des gliridés, tout comme le loir et le lérot, il en a hérité une queue touffue, vous savez bien qu’on ne choisit pas son physique. Je ne l’ai vu qu’une seule fois au cours de mes balades naturalistes.
Bien roulées encore ces curieuses frondes de fougère scolopendre (Scolopendra scolopendra L.). Les plus délurées évoquent des najas encapuchonnés dodelinant du chef au son du flûtiau.
Les plus timides, faisant coeur, font penser aux crosses ornées médiévales des évêques et des abbés, aussi bien processionnent-elles tout au long du revers humide de la falaise tertiaire où les rayons du couchant les revêtent d’un placage argenté soyeux.
J’attendrais bien là leur lent déroulement avec l’impatience du voyeur qui, transporté dans ses rêves illumine ses nuits d’une vision de filles bien roulées, sauvageonnes apprivoisées qu’a si bien fait surgir de ses toiles, dans la luxuriance d’une végétation tropicale chauffant la scène, le peintre Anders Zorn, comme ci-dessous dans une toile nommée ‘Hindar‘ :
huile sur toile, in Sotheby’s Preview, 1998, p. 83
A mon réveil la linotte mélodieuse égrène les notes pointées d’une roulade de symphonie pastorale qui s’égouttent depuis la jeune frondaison.
Pas de doute le printemps est bien là, se déroulant en majesté. Cafardeux s’abstenir d’y voir, enjoués promeneurs claironnez donc cette renaissance avec les cuivres les plus sonnants !
merci une fois de plus pour cette belle promenade
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Le guide prend plaisir à conduire ses invités fidèles, merci Coumarine de m’accompagner de temps à autre.
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Je me plais à y voir, non pas de serpents crotale, encore moins des habits qui ne font pas le moine…pardon des évêques, plutôt des points-virgules encore effarouchés à l’idée de sortir d’un hiver longuet sans leur octosyllabe !
C’est bientôt le muguet !
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Pardon pour cette divagation, mais j’ai un terrible besoin de printemps et de verdure!!! chouette c’est week end !
A bientôt
(ne suis pas certaine de la bonne orthographe du point virgule, je plaide pour l’indulgence )
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Cela ne m’était pas venu mais pourquoi pas. Ce qui est sûr c’est que ce printemps tant attendu est bien là. Pour ce qui est du muguet je décalerai ma note du 28 avril au 1 mai de manière à illustrer cette plante si liée au calendrier d’autant que des boutons développés sortent de leur gaine. A bientôt avec quelques brins pour mes lectrices et lecteurs.
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