Cet été et l’automne prochain des oeuvres modelées, des oeuvres soufflées issues de la création artistique contemporaine sont accessibles au Musée d’Art Moderne de Troyes, qui fête ses trente années, et accompagnent les peintures accrochées aux cimaises pour la plus grande satisfaction des visiteurs. Deux donations, celle de Jeanne Buttner en mémoire de son mari Raymond (1923-2005) « collectionneur parce que peintre » (expression très juste de M. Bernard Rossignon), celle d’Isabelle Monod, donnent à voir d’excellents exemples de peinture souvent dans la mouvance de ‘COBRA‘ auxquels répondent les éclat captifs des verreries merveilleuses de Claude (1944-1990) et Isabelle Monod. Admirer ici la plus grande part de la collection R. Buttner est pour moi une émotion toute spéciale puisque l’amitié qui avait tissé entre nous des liens profonds m’offrait depuis des années l’immense satisfaction d’échanger autour de ces toiles dans la maison ‘forestière’ et atelier de la Montagne de Reims. Elles étaient alors support de débats et renvois quand Raymond m’initiait aux subtilités de la peinture, une peinture qu’il pratiquait avec passion et succès et dont il parlait avec entrain dans une langue forte et imagée.
L’objet de cette note n’est pas de dévoiler ces toiles achetées le plus souvent à Paris ou Antibes dans la seconde moitié du XXe siècle mais comme de coutume sur ce blog de donner à voir pour vous inciter à découvrir par vous même. Dans la même optique nous proposons seulement un coup d’oeil fugace sur les chatoiements de lumière, prisonniers splendides, qui s’échappent de la mystérieuse enveloppe de verre poli fondue par Isabelle Monod et/ou son mari.
Ces deux donations sont accompagnées d’un support papier, mini-catalogue richement illustré et documenté que vous pouvez vous procurer sur place pour moins de vingt euros. Votre visite sera facilitée par l’examen de cette page internet de la Ville de Troyes vous donnant tous renseignements utiles :
http://www.musees-troyes.com/crbst_38.html
Mais… ce n’est pas tout ! Depuis ce lundi 9 juillet ce bel ensemble est abondamment enrichi, s’il se peut que ce soit encore, par la présentation sur 1600 m2 de ‘céramique des peintres‘ relatifs à cette même période de l’Histoire de l’Art, qui à elle seule vaut un déplacement à Troyes. De ce fait les cimaises habituelles reçoivent des peintures en rapport avec cette remarquable présentation céramique, en partie redevable aux collectionneurs Marc et Pierre Larock-Granoff et mis en valeur par les partenaires usuels du MAMT.
Ainsi votre voyage sera illuminé, à défaut du rayonnement solaire manquant quelque peu cet été 2012, par des matières et des couleurs si habilement organisées par de géniaux créateurs. Qui plus est, quelques pas plus au nord vous conduiront vers les richesses du Musée Saint-Loup et une présentation temporaire de céramique de Sèvres. Prévoyez le lendemain ou en soirée une errance dans les rues bordées de pans de bois, attardez-vous aux tables des placettes, respirez les effluves champenoises en songeant aux illustres foires d’antan ! Des sculptures Renaissance vous attendent dans nombre d’églises ainsi qu’une surface de vitraux exceptionnelle. Vous ne pouvez manquer Troyes cet été !
le MAMT visité un dimanche banal hors vacances peut laisser une impression inoubliable de communion avec la peinture, de face à face intime comme dans un salon, je me souviens des poiriers en fleur au dehors d’une des salles fauves, comme une incursion impressionniste.
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à Promeneur,
Heureux coup d’oeil, intérieur et extérieur mêlés. L’impressionnisme revient vite à l’esprit dès qu’une circonstance d’accords lumineux déclenche un processus d’entrée en mémoire, ceci explique sans doute une part du succès qu’il continue à développer auprès du public. Ce renvoi s’est-il accommodé ou apprivoisé avec les Fauves ?
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