Sexe et nature : un jour ordinaire de juillet

L’été 2013 entre en force, retardé qu’il fut pendant des semaines. Tout est paisible. Absents ou presque, les insectes naguère si vrombissants et dont le nombre ici est en chute libre, vaquent à leurs occupations usuelles. Dans le jardin les rosiers embaument, ainsi que les dernières pivoines herbacées ou en arbre.

Non loin d’un pied-mère des drageons de sumac encore revêtus de leur pelisse duveteuse se balancent au vent léger dans les herbes d’un ancien chemin.

 Le jaune safran bien vif d’une variété de millepertuis attire l’oeil. Le nôtre, à cause de la couleur et de la forêt d’étamines, celui du bourdon, probablement pour les mêmes raisons.

demandez donc le son à Nikolaï Rimski-Korsakov, comme en interlude !

alors qu’à deux pas une abeille refait sa pelote de pollen sur la touffe encore maigrement coiffée d’une tige florale de kniphofia en décrépitude colorée :

Agitation sur ma droite : sur les fleurs défraîchies d’un rosier viennent d’atterrir quatre longues ‘cornes’ ou plutôt antennes de deux Leptures tachetées, Ruptela maculata ou encore Leptura maculata ou même ‘Strangolia‘. De quoi s’y perdre. Pas elles, pas eux.

L’accouplement est rapide. Ici on voit un peu les crochets des tibias du mâle qui permettent de maintenir l’abdomen de la femelle.

Sur cette photographie est bien visible le pénis du mâle en cours de rétraction. D’une longueur démesurée il se range peu à peu après la copulation.

Les oeufs sont pondus dans des bois morts, de différents âges de décomposition ou plus récemment tombés et les larves peuvent avoir une vie larvaire de plusieurs années alors que les imagos vivent peu de temps, au mieux quelques semaines.

Vous pourrez voir de meilleures images sur le site entomologique de M. Alain Ramel et ses contributeurs talentueux à cette adresse :

http://aramel.free.fr

Et sur une page du ‘Journal le plus lu dans les terriers‘, savoir la gazette naturaliste « La Hulotte« , -toujours inventive et jamais prise en défaut- voyez le n° 84, ‘frissons d’Ombelles’ dont est extraite cette planche, p. 11.

Tous renseignements sur cette revue unique par son ton et ses illustrations,  dirigée par Christine Déom  : http://www.lahulotte.fr

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