Jusqu’en mars 2013 le Musée Archéologique de l’Oise présente une exposition sur un thème peu souvent abordé dans les musées archéologiques, celui du dessin en archéologie, du chantier à la publication.
Le nouveau musée de Vendeuil-Caply est situé sur le territoire de Vendeuil (canton de Breteuil et Communauté de Communes de Breche-Noye et il est notamment lié aux fouilles archéologiques de ce lieu qui ont mis en évidence un vaste habitat gallo-romain dont le théâtre est encore bien inscrit dans le paysage à quelques pas de cet établissement.

disposition actuelle du théâtre de Vendeuil-Caply après les fouilles et la restauration du siècle dernier
plan des structures archéologiques relevées à Vendeuil-Caply
Tous détails sur la gestion et l’organisation du musée dont la direction est assurée par Madame Esclarmonde Monteil vous sont donnés sur ce site : http://www.m-a-o.org ; vous pouvez également téléphoner au 03 64 58 80 00
Tel un navire échoué en plaine picarde le musée navigue le plus souvent entre périodes celte et mérovingienne, principaux ports enfouis qu’il a fréquentés. Une bibliothèque, une salle pédagogique, des salles techniques et un espace d’exposition complété d’un coin vidéo sont les ponts que vous pourrez utiliser en fonction de vos besoins.
L’archéologue donc, dessine. Parfois pour le plaisir mais le plus souvent pour enregistrer les traces de ce qu’il découvre, les analyser et les mettre en valeur. En somme pour accentuer un point de vue, ce que ne fait ni la photographie, ni l’ordinateur ou les deux associés. Ce qu’il découvre ce sont des structures et des niveaux, en plans et en coupes, ainsi que du ‘matériel’ de toute nature, fabriqué par l’homme pour lui être utile ou pour satisfaire sont goût du beau et de l’esthétisme. En dessinant l’archéologue comprend mieux, en dessinant le fouilleur explique ou éclaircit ce qu’il a compris de la fonction d’un lieu ou d’un objet. Le fait n’est pas nouveau et d’entrée le visiteur admire ce que nos ancêtres nous ont transmis par le moyen de splendides peintures, lithographies, dessins… ainsi par exemple ces planches admirables des ‘albums Caranda’ , connus des spécialistes et nommés à partir d’un lieu-dit du Tardenois, après les fouilles de Frédéric Moreau :
Des fragments d’enduits colorés seront éventuellement restitués par le dessin, ce que ne permet pas l’examen visuel direct de la fresque; ainsi ce Pégase analysé par C. Allagh et Ph. Sestret

photographie et dessin de fibules mérovingiennes de petite taille trouvées à La-Croix-Saint-Ouen, OIse.
Mais venez bien plutôt vous rendre compte par vous-même des prouesses artistiques, des compte-rendus techniques, des publications et des animations que proposent les archéologues en la matière. Cette exposition présentée dans la contrainte matérielle du lieu ne saurait évidemment épuiser le sujet mais sa mise en scène permet à tous de comprendre le pourquoi et le comment de l’activité cérébrale et manuelle de l’archéologue lorsqu’il dessine.
Les meubles de présentation appropriés aux besoins du jeune public autorisent largement l’exploitation pédagogique de cette exposition dans le cadre d’activités réfléchies en commun entre les enseignants et le service d’animation du musée :