L’automne est là et ses lumières. Celles que nous sommes venus chercher depuis Reims, et allumées par et pour vous tous présents ce jour du vendredi 12 octobre 2012.
Les aléas jamais prévisibles de l’autoroute nous ont conduits d’abord à Evry dans les pas de saint Corbinien, sur les parois rouge brique de la cathédrale élevée dans les dernières années du XXe siècle sous la houlette de Mgr Herbulot et la truelle de l’architecte Mario Botta. De l’esplanade où crépitent les jeux d’eau le ciel tantôt ouvrait, tantôt fermait sa voûte de lumières par le jeu subtil des nuages à la course ondulante et aux eaux galopantes. Derrière et au-dessus du cylindre tronqué la lumière est tellement énorme qu’elle brise les colonnes d’eau des jets en mille gouttes azur et argent.
Dedans, en sa coque briquée, surgit le choeur, serti dans un écrin qu’un fermoir de verre et d’acier transfigure dans une étrange lumière moirée que l’élan des prières vacillantes mais soutenues par les lignes de force de l’alignement des clairs bancs de bois et des structures de briques auréole. Il règne dans une majesté contemporaine comme insensible au temps.
Et tout à coup, échappé des sauvages contrées d’antan, l’ours qui porte :
Cet ours est celui qui fut transformé par Corbinien de dévoreur en porteur, l’un de ces miracles appréciés de nos ancêtres. Corbinien né dans les parages de Saint-Germain-les-Arpajon en 680 se rendit à Rome où il fut nommé évêque de Freising, cité qu’il évangélisa et en fit le siège de la cathédrale de Bavière. L’animal est donc célèbre dans le diocèse de Münich-Freising et figure dans les armoiries du pape Benoît XVI. Celui qui marche sur cette tapisserie est l’oeuvre de Soeur Marie-Dominique de l’abbaye de Limon. Quant au saint il mourut en 730 au monastère de WeihenStephan et ses reliques reposent dans la cathédrale de Freising.
Nous ne sommes pas seulement venus ce 12 octobre 2102 pour Corbinien, du reste ignoré de nous jusque-là dans ce contexte d’Evry, mais pour Elin et Frédéric qui nous invitent à partager leur bonheur de mariés du jour. Ce sont les lumières du soir à Mennecy qui ont recueilli familles et amis en bordure de Seine.
Ces lumières sont l’alibi du photographe paresseux qui n’a voulu retenir qu’elles dans cette courte sélection fort subjective et volontairement anonymée, si ce n’est l’évocation de Corbinien.
Pour en savoir plus sur Evry et sa cathédrale de la Résurrection dédiée à saint Corbinien : http://cathedrale-evry.cef.fr/